Auteur : Sophie Coulon (HOUZZ // magasine d’architecture et de décoration)
S’il gèle dehors, rien ne vous empêche de continuer à cultiver dans votre cuisine. La preuve !
Basilic, persil, ciboulette, menthe… Quoi de plus jouissif que de savourer ses propres aromates fraîchement cueillis. Mais un problème se pose : tout le monde ne bénéficie pas d’un jardin, d’une terrasse, ni même d’un petit balcon. Pas d’inquiétude, il est tout à fait possible de cultiver ce type de plante à l’intérieur de sa cuisine, même pendant l’hiver. Il existe des solutions simples pour les faire pousser. Voici quelques conseils imparables pour égayer vos assiettes tout en donnant du goût à vos plats.
Toutes les plantes aromatiques n’ont pas une culture évidente à l’intérieur pendant la saison hivernale. Certaines d’entre elles sont plus faciles à faire pousser que d’autres comme le persil, la ciboulette, la menthe et le laurier. En revanche, le thym et le romarin demandent plus d’attention. Pour le basilic et la coriandre, le niveau de difficulté s’élève davantage mais le challenge est tout à fait réalisable et à la portée de tous.
1. Le persil
Très célèbre, le persil est un des aromates indispensables à notre cuisine. Originaire du Moyen-Orient, cette petite plante bisannuelle, facile à cultiver, possède deux variétés très connues, le persil frisé et le persil plat, plus généreux en goût.
Vous pouvez l’acheter en godet. Cependant, pour un meilleur résultat, il est préférable de le semer soi-même de mars à septembre. Pour cela, armez-vous d’un peu de patience car les graines sont lentes à germer. Privilégiez une exposition ensoleillée mais non directe ou mi-ombre près d’une fenêtre dans un sol très fertile, léger, frais et riche en humus. N’oubliez pas de trouer le fond de votre pot pour que l’eau puisse s’écouler et ne pas stagner. Pour un meilleur drainage, installez des billes d’argile ou du gravier au fond de celui-ci. Arrosez uniquement lorsque la terre devient sèche en surface.
2. La ciboulette
Parfaite pour les débutants, la ciboulette est très facile à cultiver. Originaire d’Orient, cette délicate vivace bulbeuse fait partie de la même famille que l’ail, d’où son goût avoisinant. La ciboulette se présente sous forme de tiges au bout desquelles se trouvent des fleurs sphériques rose violacé qui apparaissent de la fin du printemps à l’été. Elle peut être vendue en pot avec un rempotage à effectuer en mars-avril, ou à semer dans une terre légère, souple et fertile à partir du mois de février jusqu’au mois d’avril. Laissez-la fleurir sur certaines tiges uniquement, afin de ne pas l’épuiser pour faciliter le semis spontané. N’hésitez pas à la couper régulièrement pour vous en servir, favorisant ainsi sa repousse.
Pour ne pas faire pourrir les bulbes, évitez l’eau stagnante en plaçant au fond du pot préalablement troué une couche drainante. Attention à ne l’arroser que lorsque la terre dessèche en surface car cette plante n’aime pas l’humidité. Placez-la dans un endroit lumineux de votre cuisine, bien qu’elle tolère une ombre légère.
3. Le laurier sauce
Idéal pour aromatiser vos petits plats mijotés et apporter une touche méditerranéenne à votre cuisine, le laurier sauce est un arbuste persistant au feuillage dense et parfumé qui se récolte toute l’année aussi bien frais que sec. Sous forme d’ombelle, ses fleurs blanchâtres apparaissent en mars-avril. Très décoratif, le laurier se plaira dans votre cuisine car il aime la chaleur et supporte mal les gelées des régions froides. Il est souhaitable de le tailler souvent, plus particulièrement avant sa floraison pour qu’il devienne plus robuste avec le temps.
Plantez votre laurier sauce dans un pot, de préférence en automne, en le rempotant tous les 2 à 3 ans. Privilégiez une terre acide à calcaire, riche, légère, sablonneuse et bien drainée. Nourrissez-le de compost chaque année au printemps. Arrosez seulement quand la terre devient sèche, il n’apprécie guère les excès d’eau. En revanche, évitez le semis qui est difficile contrairement au persil et à la ciboulette cités ci-dessus.
Exposez cette plante méditerranéenne au soleil direct ou à la lumière vive, qu’elle apprécie fortement. Cependant, elle tolère la mi-ombre.
4. La menthe
Parfaitement adaptée à nos intérieurs, la culture de la menthe demande peu d’entretien et elle pousse rapidement. C’est une vivace rustique au feuillage semi-persistant ovale et généralement velu. Selon l’espèce, la couleur de son feuillage et de ses fleurs varie. Très résistante, la menthe préfère l’ombre ou une lumière tamisée dans une terre légèrement humide.
Après l’achat de votre plante, optez pour un rempotage immédiat dans un pot plus grand pour faciliter sa croissance. Choisissez les feuilles les plus développées pour optimiser leur repousse. Sa récolte se fait tout au long de l’année si vous l’installez en intérieur dans votre cuisine.
Utilisée pour la fraîcheur de son goût et l’odeur agréable qu’elle dégage, la menthe ravira vos papilles.
5. Le thym
Contrairement aux plantes aromatiques décrites précédemment, le thym est moins facile à cultiver en intérieur tant il a besoin de beaucoup de lumière. Originaire du bassin méditerranéen, il pousse naturellement dans la garrigue au sol pauvre, calcaire et caillouteux. Habitué aux fortes chaleurs et baigné de soleil toute la journée, il est impératif de l’installer là où le soleil est le plus abondant dans votre cuisine sous peine de le voir dépérir. Ses atouts sont qu’il supporte bien la sécheresse, il n’est donc pas nécessaire d’être très vigilant sur son arrosage. De plus, il n’est pas très regardant sur la composition de son sol. Tous les types lui conviennent.
Pour accroître la naissance de nouvelles pousses, il est conseillé de se servir dans un premier temps des tiges de l’année en cours. Pensez également à supprimer les branches mortes afin de faciliter son bon développement.
6. Le romarin
Si vous aimez la cuisine méditerranéenne, le romarin est un classique incontournable. Comme son voisin le thym, sa culture est plus difficile en intérieur, sauf s’il bénéficie du soleil une grande partie de la journée. En revanche, il se suffit dans un sol pauvre, léger mais bien drainé. Sa rusticité lui permet de résister à des températures inférieures à zéro ainsi qu’aux maladies. Redoutant l’humidité hivernale, il sera idéal dans votre cuisine, à l’abri des intempéries. Il déteste l’excès d’eau, vous pouvez donc omettre de l’arroser quelque temps, il ne vous en tiendra pas rigueur. Très décoratif, ce petit arbuste embellira votre cuisine par son feuillage persistant gris vert à la floraison bleue et blanche. Sa récolte et sa taille sont identiques à celle du thym.
7. Le basilic
Originaire d’Inde, le basilic a conquis nos plats aux doux airs de Méditerranée. Plus compliqué à cultiver en intérieur mais loin d’être impossible, il est exigeant sur son exposition au soleil qui doit être abondante avec une terre constamment mais légèrement humide afin qu’elle ne dessèche pas. Si ces deux paramètres sont respectés, vous n’aurez aucun problème à le cultiver. Comme son ami la menthe, une fois l’achat effectué, rempotez-le immédiatement dans un pot plus grand pour favoriser sa repousse. Choisissez également les feuilles les plus importantes en sectionnant la tige complète pour aider les nouvelles pousses à apparaître. N’hésitez pas à fertiliser son sol en été pour accroître son rendement avec un engrais spécial plantes aromatiques.
8. La coriandre
Originaire d’Asie, la coriandre est l’une des plantes aromatiques les plus cultivées au monde. Vous la retrouvez aussi bien dans les plats asiatiques que d’Amérique latine ou encore d’Afrique du Nord. Physiquement proche, on l’appelle aussi le « persil arabe » et le « persil chinois ». Tout est comestible chez elle, son feuillage aromatisant, ses baies épicées mais également ses racines utilisées comme de l’ail. Tout comme le basilic, la coriandre doit recevoir beaucoup de soleil. Elle se plaira derrière une fenêtre baignée de lumière, hors des gelées hivernales qu’elle ne supporte pas. Vous pouvez la semer de mars à avril dans une terre humide et la récolter un mois après. La coriandre apprécie une terre riche et légère qui doit être arrosée lorsqu’elle est sèche en surface.
Cueillez les feuilles les plus anciennes, une à une, plutôt que la tige entière. Pour ne pas la fatiguer, il est recommandé d’enlever ses fleurs dès leur apparition.
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